Les rebelles de la forêt (Open Season),
Un film d’animation de Roger Allers et Jill Culton,
avec Martin Lawrence, Ashton Kutcher et Gary Sinise,
États-Unis, 2006, 99 min.

Les films d’animation servent souvent la cause des écologistes. Qu’on pense à Bambi, Trouvez Nemo (Finding Nemo) et Poulets en fuite (Chicken Run), ces films familiaux pratiquent l’anthropomorphisme de leurs héros animaux et rendent leurs antagonistes humains démoniaques. Open Season fraie dans les mêmes eaux. Même si l’intrigue est, à la base, la quête initiatrice d’un grizzly domestique qui doit apprendre à vivre seul dans la forêt sans sa mère adoptive, elle culmine dans une confrontation entre les gentils animaux et les méchants chasseurs humains.

Le plus redoutable de ces mécréants, le paranoïaque Shaw (Gary Sinise), a vu une fois de trop La planète des singes. Il croit à une conspiration animale qui renversera le rapport de force entre les hommes et les bêtes. Visiblement inspiré du rocker et animateur d’une émission de télé américaine sur la chasse Ted Nugent, Shaw s’impose comme le plus drôle et le mieux stylisé de tous les personnages du récit. Nos deux héros, le chevreuil Elliot (Ashton Kutcher) et l’ours Boog (Martin Lawrence) ressemblent à des copies bon marché d’un autre tandem de créatures en 3d: Shreck et Donkey. Leurs facéties amusent légèrement sans offenser qui que ce soit. En ce qui concerne les dix ou quinze autres habitants de la forêt (j’exagère à peine, cette forêt est plus déserte que les salles où l’on présentait Gigli), ils se montrent sympathiques malgré un look très peu original.

Bien que le film prétende s’adresser à toute la famille, seuls les enfants y trouveront vraiment leur compte. La grande majorité des blagues leurs sont clairement destinées et le maigre contenu dramatique ne retiendra pas l’attention des grandes personnes. Ainsi, parents, vous pouvez laisser vos enfants au cinéma pendant que vous allez faire des courses; ils apprécieront modestement et n’insisteront pas trop pour obtenir les produits dérivés du film.