13, Tzameti

un film de Géla Babluani avec George Babluani, France, 2005, 86 minutes


Qui voudrait porter le numéro treize dans une compétition de roulette russe? C’est pourtant ce qui arrive à Sébastien (George Babluani, frère de la réalisatrice), un couvreur sans histoire qui usurpe l’identité de son client pour participer au concours. Son inexpérience lui coûtera-t-il la vie ou profitera-t-il de la chance du débutant?

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Géla Babluani, la (ou le, qui sait avec un nom pareil) scénariste et réalisatrice, nous offre un premier film qui ne fait pas dans la demi mesure. Filmé dans un noir et blanc très contrasté, propulsé par une musique énergique et monté avec une précision chirurgicale pour bien exploiter le suspense de ses combats aléatoires, Treize joue avec les nerfs du spectateur comme un guitariste virtuose gratte la guitare.

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Ce n’est qu’après s’être remis de ses fortes émotions qu’on réalise que sous ses apparences sophistiquées, le contenu du film ne diffère en aucun point à un film d’arts martiaux. La mince intrigue et les personnages sans profondeurs nous rappellent les premiers opus de Jean-Claude Van Damme.

Exemple parfait de style primant sur la substance, Treize nous fait tout de même passer un excellent moment. Les 86 minutes filent comme une balle de fusil. Une idée simple exécutée avec panache.