un film de Liam Lynch avec Jack Black et Kyle Glass, États-Unis, 2006, 93 min.

Vulgaire et juvénile. Ces deux qualificatifs viennent immédiatement à l’esprit pour qualifier le film. Black, Glass et Lynch (Liam, pas David) calquent leur intrigue sur celle des Blues Brothers à quelques différences près. Plutôt que d’avoir à payer les dettes d’un orphelinat, nos deux musiciens enthousiastes doivent payer leur loyer. Pour réussir leur concert fatidique, plutôt que de rassembler les membres de leur groupe, ils doivent s’approprier le mythique pic de guitare du destin. Plutôt que de rencontrer sur leur chemin les plus illustres musiciens de rhythm and blues, nos protagonistes croisent quelques vedettes hollywoodiennes (Ben Stiller, Tim Robbins). Enfin, plutôt qu’être en mission pour le seigneur, ils agissent pour le compte du diable.

Mais c’est injuste de comparer The Pick of Destiny à un classique de la trempe des Blues Brothers. Dans l’ensemble le film ressemble d’avantage à Jay and Silent Bob Strikes Back. On y retrouve des blagues de pets, des dialogues bourrés de blasphèmes et des personnages qui fument beaucoup de drogue. À ce sujet, la version THC des promos THX habituelles amuse. Aussi, le duo comique de Tenacious D domine celui des films de Kevin Smith. Jack Black s’avère plus charismatique que Jason Mewes et Kyle Glass plus rigolo (et bavard) que Silent Bob. Quant à la musique, elle déçoit un tantinet. Bien que Kickapoo et Sasquatch s’avèrent hilarante, le reste n’est ni drôle, ni musicalement intéressant.

Que dire de plus sur un film aussi insipide? Les amateurs inconditionnels de Black aimeront Tenacious D in The Pick of Destiny. C’est pourquoi ils sont inconditionnels. Le reste risque d’apprécier, mais à condition d’être prêt à regarder un film extrêmement con (ou d’être extrêmement gelé).