Scoop

un film de et avec Woody Allen,
avec Scarlett Johansson et Hugh Jackman.
Angleterre, 100 minutes.


Les comédies romantiques constituent la majeure partie de l’œuvre de Woody Allen. Cependant, à l’occasion, le réalisateur nous lance une balle courbe. Ces étranges projectiles peuvent prendre la forme de l’ennuyant suspense (ou drame malhabile) Match Point, d’un exercice de style à la Melinda Belinda, ou de films à sketchs comme l’anthologique Everything You Always Wanted to Know About Sex but Were Afraid to Ask.

Scoop ne fait pas partie de ces films spéciaux, non, il s’agit simplement d’une autre comédie romantique de Woody. Loin des formidables Manhattan ou Annie Hall, plus près des oubliables Curse of the Jade Scorpion ou Anything Else, Scoop divertie légèrement. Si l’œuvre d’Allen était un buffet, Scoop en serait le Jello. Ça goûte drôle et c’est si peu dense qu’on peut voir à travers.

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L’histoire, qui pourrait être inspirée d’une pièce de théâtre d’été, raconte comment une étudiante en journalisme américaine (Scarlett Johansson) et un prestidigitateur (Woody Allen), après avoir reçu un tuyau d’un journaliste décédé, enquête sur un riche aristocrate (Hugh Jackman) suspecté de plusieurs meurtres. L’un des deux héros tombera amoureux du riche monsieur, je vous laisse deviner lequel.

La principale qualité du film réside dans ses dialogues. Une fois de plus, Allen démontre son étonnant sens de la répartie tout en faisant preuve d’un timing aussi précis qu’une montre suisse. Tic-Tac ha ha ha. Scarlett Johansson s’appuie sur Woody pour offrir une performance comique décente. Le réalisateur profite, quant à lui, d’une scène en costume de bain pour mettre en valeur les charmes de la plantureuse actrice. De son côté, Hugh Jackman campe son personnage sans efforts et sans éclats. Il paraît invisible.

Bref rien de nouveau sous soleil, un film léger, réussit parce que divertissant, raté puisqu’on sait que l’auteur est capable de mieux.