Un film de Ryushi Kitamura
avec Tak Sakaguchi, Hideo Sakaki et Chieko Misaka, Japon, 2000, 119min.
Versus est le genre de film qu’on ne peut défendre. C’est indéniablement mauvais. Une fois terminé, j’ai été étonné d’apprendre que quelqu’un (Ryushei Kitamura, aussi le réalisateur) a écrit un scénario pour ce film. La trame narrative qui, il faut insister sur ce point, ne fait absolument aucun sens, sert de très mince prétexte à multiplier les scènes de violence gratuite (pas si gratuite que ça, il faut payer pour l’achat ou la location, n’est-ce-pas?). Sincèrement, nul besoin de la résumer.
Ça ne veut pas dire pour autant qu’on ne peut retirer un plaisir certain à regarder cette oeuvre. Kitamura, comme Peter Jackson avant lui avec Bad Taste, cherche à en mettre plein la vue au spectateur en tournant des séquences spectaculaires. Par plein, on veut dire du karaté, des fusillades, des yakuzas, des zombies à la douzaine, des katanas et du sang, beaucoup de sang. Si vous voulez voir un corps être tranché en deux à la ceinture, vous l’aurez. Si vous préférez dans l’autre sens, à la verticale, vous l’aurez aussi. Si vous préférez en plus de deux morceaux, disons une demi-douzaine, c’est aussi au menu de Versus.
Dans un film de la sorte, ce qui importe, c’est que les effets spéciaux soient réussis (c’est le cas), que les combats soient bien chorégraphiés (oui monsieur) et que le ton soit adéquat (loufoque à souhait).
Dans le genre gore de série B, ce film s’élève au rang de Dead Alive (alias Braindead), From Dusk till Dawn ou même Evil Dead, ce qui n’est pas peu dire, nous en sommes conscient. Si vous avez aimez ces films, procurez-vous Versus, regardez-le et amusez vous, mais conseillez-le avec soin. Ce n’est pas tout le monde qui aime la violence sans but autant que vous.