Un film de Sofia Coppola, avec Kirsten Dunst et Jason Schwartzman, États-Unis, 2006, 123 min.
Ce film à la sauce postmoderne, avec sa trame sonore et son approche contemporaine servant à faire la biographie d’un personnage historique, en offre plein la vue à toutes les jeunes filles qui ont déjà rêvé d’être une princesse. Vraiment, les fans du Canal Vie seront comblées. Vous verrez de beaux souliers et de jolies robes, des luxueux châteaux et manoirs ainsi que des plats qui feraient l’envie de Ricardo.
Mais au delà de ces images magnifiques, le film s’avère soporifique. Sofia Coppola, à qui l’on doit Virgin Suicides et Lost in Translation, préfère explorer la personnalité de la princesse plutôt que son rôle social. Les politiques impériales qui ont mené à la révolution française sont à peine effleurées. Coppola cherche plutôt à explorer les émotions universelles ressenties par la princesse autrichienne devenue reine française.
Ainsi, on expose le désarroi d’une jeune fille déracinée et replantée dans la cour française, un milieu inhospitalier pour quelqu’un qui n’en connaît pas les codes. Ça ressemble étrangement au passage du primaire au secondaire pour une jeune fille d’aujourd’hui.
Puis Coppola montre comment, pour contrer l’ennui d’une existence un peu vide de sens (elle doit enfanter mais le dauphin n’arrive pas à l’ensemencer) l’Autrichienne fait la fête jusqu’aux petites heures du matin. Encore une fois, il suffirait de remplacer la valse et les bals par le déhanchement et les raves pour actualiser le récit.
Enfin viennent les joies d’être enfin mère et celle de trouver un amant passionnant. Comme quoi l’adultère a toujours été à la mode.
Dans le rôle principal, Kirsten Dunst fait de son mieux. Elle réalise sûrement que ce film représente une rare chance de remporter un Oscar. Malgré toutes ses bonnes intentions, on reconnaît trop l’actrice (et toute sa gamme de sourire) derrière le personnage pour qu’elle puisse remporter une petite statuette dorée.
Quant à la réalisatrice, elle s’égare un tantinet en essayant de montrer la platitude de la vie à Versailles. Elle laisse son film devenir aussi ennuyant et redondant que son propos. Les films de Sofia Coppola carburent généralement à l’œstrogène et son dernier ne fait aucunement exception. Regardez ce film la prochaine fois que vous attraperez une envie de visionner Sissi.
Marie Antoinette
Je déteste quand les Américains font des films en anglais qui se déroulent en France. Pire encore, quand Luc Besson (un Français notoire), réalise un film sur Jeanne d’Arc (The Messenger), mais uniquement en anglais. À la limite de l’insulte…
Marie Antoinette
Cool, des belles robes et des beaux châteaux, je saurai quoi faire lors du prochain verglas!! Mais, juste pour te dire, Ricardo n’est plus au Canal vie (merveilleux canal à mon avis!! hihi) mais il est plutôt remplacé par Nicola et sa méthode.