Un film de Marc Lawrence avec Hugh Grant et Drew Barrymore, États-Unis, 2007, 96 minutes.
Hugh Grant. Drew Barrymore. À eux deux, ces grandes vedettes tiennent l’affiche des comédies romantiques les plus populaires des dernières années: Bridget Jones’s Diary, Love Actually, Fever Pitch, The Wedding Singer. Enfin réunis dans Couples et Couplets, nous satisferont-ils comme Hanks et Ryan dans Sleepless in Seatle ou nous décevront-ils comme Rodman et Van Damme dans Double Team?
Pour élucider cette question, vous devrez visionner le plus récent film écrit et réalisé par Marc Lawrence (Two Weeks Notice) qui raconte comment un chanteur pop déchu issu des horribles années 80 (Hugh Grant) obtient la chance de relancer sa carrière en écrivant un tube pour l’artiste la plus en vogue de l’heure. Habile compositeur, il ne nécessite que l’apport d’une parolière de talent. Il trouvera cette muse en la personne venue arroser ses plantes (Drew Barrymore).
Avec une intrigue semblable, une trame sonore composée par Adam Shlesinger (That Thing you Do) et le charisme des deux interprètes, les astres semblaient alignées pour la naissance d’une comédie romantique mémorable. Le résultat, quoique sympathique, demeure un tantinet décevant.
Un peu comme la plupart des duos chantés par deux artistes de renom, le produit ne correspond pas à la somme des talents réunis. Couples et couplets manque d’audace, d’originalité et de chimie pour s’élever au rang de classique. Hugh Grant et Drew Barrymore ne forment pas un couple très convainquant et leur premier baiser est à la fois maladroitement exécuté et filmé. Comment se fait-il que pour ce moment clé, les acteurs tournent le dos à la caméra? Pour le reste, vous pouvez arrêter le film, manquer des scènes ou les regarder dans le désordre sans jamais perdre le fil de l’histoire tant elle demeure familière. La recette du genre est respectée à la lettre, si bien que le produit ne goûte ni meilleur, ni pire que n’importe quel autre film de filles sorti récemment.
Malgré tout, Hugh Grant, fidèle à son habitude, fait preuve d’un sens de la répartie extraordinaire. Drew Barrymore, fidèle aussi à son habitude, rend charmant l’aspect névrosé de son personnage. Quant aux reconstitutions de chansons et vidéoclips pop des années 80, elles sont formidablement accomplies.
En bout de ligne, Couples et Couplets n’ennuie jamais. Tel est sa principale qualité. Toutefois, il n’émeut pas davantage. C’est le genre de films que vous risquez de ramener en retard au club vidéo puisque vous oublierez l’avoir vu sitôt le bouton « eject » appuyé.