Live Free or Die Hard

Un film d’action de Len Wiseman avec Bruce Willis, Justin Long et Timothy Olyphant, États-Unis, 2007, 130 minutes.


Pour ceux qui voudraient connaître l’histoire de Live Free or Die Hard, la voici en deux phrases: John McClane, qui devait escorter un nerd (Justin Long) en partie responsable d’une attaque cyber-terroriste sur les États-Unis, doit maintenant faire équipe avec ce dernier pour contrer les plans machiavéliques du cerveau de l’opération (Timothy Olyphant). En chemin, il combattra un Français adepte du Parkour (Cyril Raffaelli, toujours spectaculairement agile), une femme fatale qui fait du karaté (Maggie Q, toujours spectaculairement sexy) et d’autres méchants plus anonymes les uns que les autres.

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Certes, certains éléments de la recette Die Hard ont été bafoués. Pour obtenir un classement parental de 13 ans et plus aux États-Unis, des sacrifices évidents ont du être faits au niveau des dialogues. Par moment la mauvaise post-syncro révèle que des modifications ont été faites après le tournage. Au niveau de la violence, soyez rassurez, les compromis sont minimes ou inexistants. Les victimes se comptent par dizaines et les méchants crèvent souvent de façon surprenante.

Aussi, dans le guide de presse fourni par les distributeurs du dernier volet des aventures de John McClane, on mentionne avec fierté (je cite puis je traduis): «  In a movie season filled with CGI fantasy, LIVE FREE OR DIE HARD gets real – with real action, real humor, and the reprise of a beloved and iconic character  » (Entourés de films fantastiques bourrés d’effets spéciaux générés par ordinateurs, VIE LIBRE OU CRÈVE se veut authentique – avec des séquences d’action réaliste, de l’humour véritable et le retour d’un personnage iconique).

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Cette observation ne tient pas davantage la route qu’un camion surfant sur une vague dans une canalisation (voir Die Hard 3). Bruce Willis a sans doute passé un bon bout de temps devant des écrans verts car les scènes d’action dans lesquelles son personnage se voit impliqué deviennent de plus en plus surréalistes au point de culminer vers un duel entre un camion remorque et un jet Harrier sur une autoroute à niveaux qui s’effondre. On est donc très loin du pseudo-réalisme du premier Die Hard.

Néanmoins, McClane fait toujours preuve d’autant de débrouillardise et de persévérance. Il parvient, entre autres, à employer une borne fontaine pour déstabiliser un hélicoptère. De plus, ce ne sont pas les blessures causées par des plongeons hors d’une voiture/camion/avion/ascenseur en mouvement qui le ralentira. Ainsi, le film atteint son principal objectif avec aisance: en mettre plein la vue et les oreilles. Les séquences d’action irréalistes fascinent tant elles sont imaginatives et les répliques de Willis et Justin Long font sincèrement rire.

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En bout de ligne, si vous avez aimé Rocky 6 vous détesterez Live Free or Die Hard. Cet épisode, contrairement au retour à la base du film de Stallone, continue la surenchère d’explosions, de péripéties invraisemblables et d’intrigues de plus en plus ridicules qui caractérisent les suites du Die Hard original.

3 commentaires

  1. Anonyme dit :

    Live Free or Die Hard
    Il y a une chose qui m’obsède à propos de ce film: est-ce que McClane termine encore le film dans une camisole jadis blanche et nu-pieds?

    1. David Lamarre dit :

      Live Free or Die Hard
      Cette fois, il porte un t-shirt blanc qui devient de plus en plus sale. Contrairement à Mctiernan, Wiseman n’est pas fétichiste de pieds. McClane termine le film magané et épuisé, comme d’hab, mais ça ne semble pas aussi souffrant que dans le gratte-ciel.

      1. David Lamarre dit :

        Live Free or Die Hard
        En fait le t-shirt (à manches longues) est davantage crème que blanc mais il devient gris de saleté et perd une manche en cours de route. Les coupures au crâne de McClane sont aussi cool que l’égratignure au visage de Cruise dans MI:2 ou Liv Tyler dans LOTR.

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