Le rédacteur de ses lignes ne baigne pas dans la culture Ultraman. Même que ce super héros intergalactique lui a toujours semblé en tous points similaire aux risibles Power Rangers. Aussi, malgré le fait qu’à chacune des 9 précédentes éditions de Fantasia, au moins une présentation d’Ultraman a eu lieu, aucune de ses séances l’attirèrent, avant aujourd’hui.
Pourquoi un tel changement? D’abord, contrairement aux incarnations précédentes d’Ultraman, Ultraman Max se décrit davantage comme une série pour jeunes adultes que pour jeunes enfants. Ensuite, TAKESHI MIIKE (!!!) en signe deux épisodes. Bordel! Il n’existe pas de raisons valables pour manquer ça.
1-The Taken Mark Spark
Peut-être suis-je grincheux mais malgré la présence de vaisseaux spatiaux, de monstres géants et de deux jolies femmes asiatiques qui pratiquent le karaté en robe de soirée, cet épisode m’a laissé plus froid que chaud. Cet épisode correspond à l’allure régulière de la série et me convainc de ne pas importer les DVD de cette émission.
2-The Butterfly Dreams
Cet épisode a saisit le critique, l’a tourné de côté avant de lui botter les fesses royalement. Wow! Un scénariste de la série Ultraman Max rêve qu’il est Ultraman. Avant longtemps, son rêve semble réalité, mais est-ce vraiment vrai? Si oui, serait-ce plutôt un réel cauchemar? Tourné par Akio Jissoji, la réalisation spectaculairement stylisé impressionne et le scénario se montre digne de l’oeuvre de Charlie Kaufman. En un mot : formidable.
3-Who am I?
À peine les pauvres petites fesses osseuse du critique eurent-elles eu le temps de désenfler qu’à nouveau un coup de pied retentissant les secouaient. Takeshi Miike joue la carte de la comédie absurde à merveille dans cet épisode. Pas de sang, pas de viol, pas même d’horreur. Juste de l’humour loufoque. Trois météores percutent la Terre et causent de l’amnésie généralisée. Tout le monde en souffre, y compris Ultrman et ses alliés. Du point d’impact des trois météores apparaissent trois terribles créatures. Croisement loufoque entre un chat, un œil volant et une pieuvre, ces trois créatures détruiront la Terre si Ultraman ne se souvient pas comment se battre. Ultraman Max ne diffère pas de Pokemonou Digimon dans le sens où les fans de la série ont la mémoire bourrée d’informations inutiles. En effet, chacun des épisodes de la série se termine par une vignette qui rappelle, par exemple, comment Ultraman s’est procuré certains pouvoirs ou quelles créatures il a affrontées. De sorte qu’un épisode ayant pour thème l’importance de la mémoire est simplement génial.
4-Miracle on the Third Planet
Aussi de Miike, cet épisode touche un autre thème central de la mythologie Ultraman, soit le recours à la force pour régler les problèmes. Lorsqu’une créature neutre s’installe mystérieusement sur Terre, l’équipe Dash, les alliés d’Ultraman, tente de la déloger en la bombardant. La créature s’éveille et attaque, avec une violence égale, nos héros. Ultraman et l’équipe Dash réalisent trop tard que la créature absorbe l’énergie destructrice dirigée vers elle pour devenir plus puissante. La créature a, à ce moment, déjà gobé les plus puissants pouvoirs d’Ultraman Max. La créature renvoie cette énergie destructrice contre la population civile. Avec le pays à feu et à sang et nos héros de l’autre côté de la frontière du désespo.ir, est-ce qu’une jeune enfant aveugle et flûtiste arrivera à sauver la troisième planète? Moins divertissant que « Who Am I?, ce second épisode de Miike expose clairement la stupidité de la violence promue dans la série. Il en profite toutefois pour présenter de resplendissantes images apocalyptiques d’une cité détruite. Étonnement, les ruines des édifices forment fréquemment des crucifix enflammés. Autre fait à noter, cet épisode fait la preuve que le QI collectif d’Ultraman et de l’équipe Dash est inférieur à celui d’une enfant de six ans.
En tout et pour tout, la présentation titrée « Arthouse Ultraman » de quatre épisodes d’Ultraman Max impressionne par la qualité de son exécution et la diversité de ses approches. Aucun des quatre épisodes rassemblées ne possèdent le même thème ni même le même ton. On devine cependant qu’il s’agit des meilleurs épisodes et que le reste, à la manière de The Taken Mark Spark, laisse à désirer.