De Yudai Yamamuchi et Jun’Ichi Yamamoto, avec Issei Takahashi et Aoba Kawai, Japon, 2005, à peu près une heure et demi…
Comme dans Meatballs 2, la comédie bon marché des années 80, Meatball Machine montre les difficultés qu’éprouve un jeune homme à se faire dépuceler. Tout comme pour Meatballs 2, personne ne méprendra Meatball Machine pour une grande production, ni même pour un film original et encore moins un bon film.
Après avoir secouru, en interprétant à merveille le rôle d’un sac de sable, l’objet de son désir d’un amant agressif, notre héros s’approche de son but. Après avoir ramené la femme de ses rêves dans son logement, il réalise avec déception qu’elle est loin d’être aussi parfaite qu’il se la figurait. C’est à ce moment que l’extra-terrestre qu’il avait trouvé la veille et remisé dans son garde-robe s’éveille, s’empare du corps de son invitée et la transforme en créature mi-organique (genre Robocop mais plus gluant). La séquence de transformation, comme la plupart des effets spéciaux, est suffisamment bien réussi pour un film de ce type. Cette nouvelle entité cherche à combattre, maladroitement, d’autres créatures du même type qui traînent dans les environs. Infecté à son tour par un de ces parasites de l’espace, le puceau devra affronter celle qu’il aimait et la détruire.
Ajoutez à cette intrigue loufoque des scènes grand guignolesque savoureuses, des métaphores sexuelles évidentes et des décors industriels crasseux et vous aurez une bonne idée de l’esprit du film. Visiblement inspiré de Tetsuo the Iron Man, mais beaucoup, beaucoup, moins excentrique, énergique et poétique, Meatball Machine satisfera seulement les amateurs de sensations fortes aux facultés affaiblies. C’est un fait testé en laboratoire.