Un film de Oscar Aibar, avec Jordi Vilches, Santiago Segura, Bárbara Muñoz, Espagne, 2006, 90 minutes.
Les jeux vidéo de danse gagnent rapidement en popularité. Ce n’était qu’une question de temps avant que quelqu’un décide d’en faire le noeud de son long métrage.
L’intrigue calquée sur les meilleurs (et les pires) films de sport place un pauvre adolescent dans une situation inconfortable. Pour remplacer un python albinos dont il avait la garde, Dani doit amasser quelque chose comme 10 000 euros. Heureusement, un concours de jeu vidéo de danse, Dance Dance Revolution de Konami pour être plus précis, offre à l’équipe gagnante une somme de, coïncidence oblige, 10 000 euros. Aidé par Johnny, le gérant de l’arcade du coin, il doit assembler une équipe de danseurs hors pair pour l’épauler dans sa conquête du championnat.
Cette comédie pour ados très colorée mise principalement sur de l’humour juvénile pour vous divertir. En guise d’exemple, considérez ce « running gag » où le patron de Johnny échappe sa bague dans une toilette et demande à son employé souffre douleur de la repêcher ou le commis d’arcade qui adore les jeunes garçons en vêtements moulants.
À la trame narrative sans surprise ni imagination et aux blagues de (très) mauvais goût se greffent quelques brefs moments sympathiques. Pour motiver Dani avant son affrontement final, Johnny cite des passages de Karate Kid et Rocky III: « Tu dois avoir l’OEIL DU TIGRE ». Selon le mentor: « la philosophie des films poches aident les gens car ils vivent des vies poches ». En fait, les meilleurs moments de La Máquina de Bailar surviennent quand le ridicule inhérent à DDR pervertie la forme des films de sport.
Il ne s’agit pas, malheureusement, d’une raison suffisante pour regarder ce pastiche. Évitez-le comme vous évitez d’appuyer sur la mauvaise flèche au mauvais moment.