Santo, l’homme au masque d’argent, le plus puissant lutteur mexicain de tous les temps, assiste Captain America, l’ennemi juré des nazis, dans son enquête à Istanbul (Turquie) concernant des vols d’antiquités et des meurtres de jeunes femmes perpétrés par le vil Spider-Man et sa bande de Spider-Men.
Tourné dans les années 70 en Turquie, ce film d’action complètement débile n’utilise que l’image de marque des trois héros, et aucun de leurs véritables attributs. Spider-Man porte un costume vert et ne lance pas de toiles d’araignées tandis que Captain America a oublié son bouclier à la maison. Au moins, de nouveaux pouvoirs remplacent les anciens. Santo et Captain America parlent maintenant couramment le Turc. De plus, Santo peut enfin marcher dans la rue, normalement, sans porter son masque d’argent tandis que Spider-Man est finalement devenu un homme, un vrai, avec des sourcils virils qui dépassent de son masque et une belle bedaine de bière. À quoi servent les costumes si aucun d’entre eux ne possèdent de véritables super pouvoirs?

Le chef de police d’Istanbul, se posant la même question, obtient du Captain America, la réponse suivante : « Spider-Man adore se costumer et cherche à attaquer tous les gens qu’il voit porter des costumes ». Ainsi, c’est pour provoquer Spider-Man que Captain America et Santo se déguisent. Étrange, dans ce cas, que l’araignée prenne la poudre d’escampette à chaque fois qu’il aperçoit un de nos héros. Dans ce film, l’absurdité involontaire règne. Vous voulez d’autres exemples : une feuille de papier déchirée en quatre morceaux doit être envoyée à un laboratoire de criminologie pour qu’on puisse la reconstituer, des cochons dindes affamés dévorent un visage humain en quelques secondes et pour se défaire de faux billets, certains bandits pensent qu’il vaut mieux les enterrer sur la plage que de les brûler.

Pour les amateurs de films psychotroniques (tellement mauvais que c’est divertissant), Three Mighty Men constitue un sommet du genre au même titre que le Star Wars turc ou Torque.