Un film de Anton Corbjin, avec Sam Riely, Samantha Morton et Alexandra Maria Laura, co-production américaine, britannique, japonaise et australienne, 2007, 121 min.
À l’approche des années 80, le jeune et prometteur groupe de musique rock britannique Joy Division s’apprêtait à prendre d’assaut l’Amérique comme l’avaient fait avant eux les Beatles et Rolling Stones. Toutefois, à la veille de prendre l’avion, leur troublé chanteur, Ian Curtis, s’enlève la vie à 23 ans.

Control présente, dans un noir et blanc sublime, la brève existence de cette icône. Le haut contraste de la photographie peint d’un blanc écarlate le visage maladif de Ian Curtis (Sam Riley). Basé sur le roman de Deborah Curtis (Samantha Morton), veuve du chanteur et mère de son enfant, l’oeuvre soutient que, en être compulsif qu’il était, Ian a cherché à reprendre la maîtrise de son existence en décidant d’y mettre fin.
Il ne contrôlait plus son corps, son épilepsie le faisant souffrir. Il ne contrôlait plus sa carrière, ses fans étant de plus en plus exigeants. Il ne contrôlait plus sa vie personnelle, sa femme monogame n’appréciant pas la relation extra-conjugale qu’il prisait tant. Qu’il est difficile d’être une vedette de rock…

Si vous pardonnez au réalisateur Anton Corbijin la faiblesse de son dernier acte, miné par un emploi excessif de voix-off et l’anticipation de son inévitable conclusion, vous trouverez en Control un excellent complément cinématographique à 24H Party People de Michael Winterbottom.