Switchblade Sisters

Un film de Jack Hill, avec Robbie Lee, Joanne Nail, Monica Gayle et Asher Brauner, États-Unis, 1975, 91 min.


Quentin Tarantino, à travers sa maison de distribution Rolling Thunder, vous offre une de ses trouvailles: Switchblade Sisters, un film d’«  exploitation  » datée de 1975 tourné par l’illustre Jack Hill.

Les oeuvres de Shakespeare ont été adaptées à toutes les sauces. Romeo et Juliet avec des loups garous (Blood and Chocolate), Hamlet dans la Chine antique (The Banquet) et maintenant Othello avec des gangs de rue.

Switchblade Sisters
Switchblade Sisters

Lace mène les Dagger Debs, pendant féminin du gang de son beau Dominic, les Silver Daggers. Ils font régner leur loi et le désordre dans le quartier jusqu’à ce qu’une bande rivale, les Crabs, menace leur territoire. Compliquant davantage les choses, une létale et sexy recrue, Maggie, sème la zizanie au sein du groupe. Rusée, elle conquerra le coeur de Dominique et la tête des Dagger Debs au grand déplaisir de Lace qui cherchera par tous les moyens à éliminer l’usurpatrice.

Switchblade Sisters
Switchblade Sisters

Se suivent, à un rythme soutenu pour ce genre de productions, des scènes tendues, sensuelles, comiques et spectaculaires. Considérez cet exemple qui les inclut toutes. En guise d’initiation, Maggie doit voler le collier du chef des Crabs. Pour ce faire, elle se fait aguichante pour séduire le boss et lorsque vient le temps de fellationer, elle mord. Ensuite, pour s’échapper du QG de ses ennemis, elle défonce un mur avec une chaise et court tout bonnement vers la sortie. Plus le film avance, plus les scènes d’action deviennent spectaculaire. Après la confrontation entre Maggie et M. Crabbits, vous aurez droit à une fusillade dans une roulothèque, une attaque terroriste à la voiture blindée et un duel à la lame entre les deux têtes d’affiche.

Switchblade Sisters
Switchblade Sisters

Jack Hill, comme Foxy Brown en fait foi, sait présenter des personnages stylisés. Les filles de Switchblade Sisters ne font pas exception. De Patch avec son cache-oeil ornée d’un papillon en passant par Maggie avec sa ceinture qu’elle utilise comme fouet ou Lace avec sa casquette de cuir, elles tiendraient bien leur bout dans des bandes dessinées. Il sait aussi écrire des dialogues mémorables. Prenez cette réplique: «  My old man, God rest his ass, told me once: Son, don’t ever let them push ya, cause once they get you moving, it’s awful hard to stop  » (Mon père, Dieu est son cul, m’a dit un jour: ne te laisse bousculer par personne car dès que tu te mets à reculer, c’est vachement dur d’arrêter).

Switchblade Sisters
Switchblade Sisters

À la fois drôle, pertinent et coloré, cette capsule historique des années ’70, saura capter votre attention. À voir absolument, parole de Quentin Tarantino.