Lady Jane

Un film de Robert Guédiguian, avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin et Gérard Meylan. France, 2008, 112 min.


Robert Guédiguian a, comme bien des cinéphiles, vu trop de films de vengeance à la morale douteuse comme A Time to Kill ou The Brave One. Lady Jane se veut une antithèse aux oeuvres de ce genre.

En racontant l’histoire d’une ancienne cambrioleuse (Ariane Ascaride) qui renoue avec ses acolytes (Jean-Pierre Darroussin et Gérard Meylan) lorsque son fils se fait kidnapper, le réalisateur de Marius et Jeanette évite de banaliser son drame et d’assouvir la soif de violence du spectateur.

Gérard Meylan, Ariane Ascaride et Jean-Pierre Darroussin
Gérard Meylan, Ariane Ascaride et Jean-Pierre Darroussin

Bien que l’effort soit louable, l’absence de subtilité vient miner la production. Deux scènes consécutives illustrent ce point de façon limpide. La première présente une visite des braqueurs à leur mentor alors qu’il regarde un reportage télévisé sur le conflit israélo-palestinien. Le sage commente les images, condamnant le cycle de vengeance incessant. Pour ceux qui n’ont pas compris, la scène suivante place l’héroïne en face d’une image de Marie et du Christ sacrifié…

Robert Guédiguian abuse du marqueur jaune pour souligner le message de Lady Jane. En criant haut et fort que la vengeance est un plat empoisonné, il laisse le spectateur sur son appétit.