The Ultimate Weapon

Un film de John Cassar, avec Terry « Â Hulk  » Hogan, Carl Marotte et Daniel Pilon. Canada (on s’excuse…), 1997, 110 minutes.


Si vous avez des enfants, sachez qu’il y a pire punition que les priver de dessert, de télé ou de jeux vidéo. Si rien ne fonctionne, proférez l’ultime menace: faites ce que je vous dis sinon vous regarderez du début jusqu’à la fin The Ultimate Weapon.

À petite dose, l’incompétence généralisée qui caractérise cette merde de série B entachant les CV de Hulk Hogan, Daniel Pilon et Carl Marotte peut s’avérer divertissante. Certaines scènes complètement ridicules amusent malgré eux. C’est le cas, entre autres, de la séquence d’entraînement où Cobra (Carl Marotte) et Rapace (Hulk Hogan) rivalisent de maladresse sur une piste d’hébertisme indigne du camp d’été de Krusty ainsi que de la rencontre, dans un bar de danseuse, entre Rapace et sa fille effeuilleuse.

Mais dans sa totalité, The Ultimate Weapon se révèle d’une médiocrité insupportable. Les scènes d’action n’ont rien de spectaculaire et le drame familial n’a rien de touchant. Le réalisateur n’a même pas su exploiter les atouts de sa tête d’affiche. Plutôt que de faire de son héros une bête féroce qui fonce dans le tas et démolit ses adversaires grâce à sa force brutale, il en fait une sorte de ninja qui escalade les murs et se dissimule pour attaquer sournoisement. Or, Hogan mesure 6’6 » et pèse 300 lbs. Derrière quel arbre peut-il se cacher? Comment ne pas l’entendre quand il s’approche? Quant à Carl Marotte, il joue son personnage comme s’il était le Pierre Lambert des mercenaires. Or, c’est une chose de le voir sourire à pleine dents lorsqu’il vient de compter un but, c’en est une autre de le voir réagir de la même façon lorsqu’il tue un homme.

Enfin, entre un petit budget et un mince scénario, il ne reste pas beaucoup de marge pour tourner un grand film. S’il faut en plus y trouver une place pour Hulk Hogan, l’entreprise est vouée à l’échec. Hulkomaniaques nostalgiques, louez Wrestlemania IV plutôt que cette piètre excuse pour un long métrage.