The District (Nyocker)

Un film d’animation d’Aron Gauder, Hongrie, 2004, 97min.


Alliant grinçant commentaire social, humour puérile et une approche visuelle saisissante, le film d’animation hongrois The District étonne et amuse.

The District, rap faces
The District, rap faces

La vie n’est pas toujours rose dans le quartier de Ricsi Lakatos. Ce gamin d’origine tsigane s’éprend de la jolie Jules mais leur union est vue d’au mauvais oeil par les parents des deux adolescents. Plutôt que de vivre une histoire tragique à la Roméo et Juliette, il suit les vulgaires conseils de son grand-père qui lui explique que l’argent règle les problèmes avec l’autre sexe: «  D’abord le cash, ensuite les chattes  ». Avec ses amis de classe, il élabore un plan farfelu: revenir dans le temps, enterrer des mammouths et revenir puiser le pétrole. Cette nouvelle source de revenu, partagée entre les familles des géniteurs des débrouillards élèves, efface les différents entre les habitants du quartier mais créé des envieux hors des frontières du 7ème district, de la ville et du pays.

The District, sensuel
The District, sensuel

Comment ne pas apprécier le mélange d’animation 2D et 3D qui caractérise l’animation de ce long métrage? Les bonhommes sont constitués de surfaces planes se déplaçant dans des espaces tridimensionnels. Chaque surface est joliment dessinée dans un style qui rappelle des croquis faits à la main. Les images saisies et reproduites ici ne rendent pas vraiment justice à la qualité de l’animation. La fluidité et la liberté des mouvements des personnages (merci Mocap) impressionnent grandement.

The District, lots of drinking
The District, lots of drinking

Le film contient aussi quelques séquences musicales. Si vous aimez le rap d’Europe de l’est, vous serez gâtez. Comme ce refrain en fait foi, les paroles des chansons choqueront les oreilles sensibles: «  It ain’t no walk in the park living the life of a slut, spending all ya time fuckin’ in da dark  ». D’ailleurs, les dialogues baignent aussi dans cette vulgarité. Or, la version présentée en salle étant sous-titrée, l’impact des répliques déplacées est amoindrie par le fait qu’on doit les lire dans le bas de l’écran. J’ai bien l’impression qu’il se perde nombre de rires dans la traduction.

The District, quelques surprises
The District, quelques surprises

Néanmoins, il reste suffisamment de passages hilarants et d’entraînantes chansons dans ce long métrage hongrois pour vous le conseiller si les South Park ou Les Bougons vous intéressent.