My Country, My Country

Un documentaire de Laura Poitras, États-Unis, 2006, 90 min.


Ce documentaire sans narration présente les jours menant aux élections irakiennes de 2005, du point de vue occidental et moyen-oriental.

Laura Poitras montre, à la fois, l’idéalisme des forces armées américaines et des organisateurs mandatés par L’ONU, le pragmatisme de la force de sécurité australienne engagée pour l’évènement et la désillusion sunnite. En viendront-ils à croire au processus ou, au contraire, y verront-ils qu’un spectacle destiné à promouvoir la démocratie? Ce film captivant, où les cinéastes savent se faire oublier, étudie cette problématique sans inventer de réponse. Les multiples facettes de cette complexe situation sont présentées sans être jugées.

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Il s’agit d’un film politique, certes, mais empreint d’une belle humanité. La documentariste, sans s’appuyer sur des entrevues, graphiques, statistiques ou exposés, suit simplement des intervenants de cette élection tel un médecin, candidat du Parti Islamique Irakien, qui s’oppose à la résistance armée et à l’occupation américaine. Une fois de temps en temps, des explosions, menaces de mort ou messages haineux laissés sur des murs rappellent l’incessant danger qui plane sur le pays.

Ce film me rappelle la devise de l’état du New-Hampshire: «  Live free or die  » (Vivre libre ou mourir). En Iraq, ce choix n’existe toujours pas.