Hatchet

Un film de Adam Green, avec Joel Moore, Deon Richmond et Tamara Feldman. États-Unis, 2007, 93 min.


Les marais de la Louisianne servent de toile de fond à un film d’horreur ridiculement violent.

Deux amis cherchent à se changer les idées en Nouvelles-Orléans durant le Mardi Gras. Las des beuveries, festivités et femmes à moitié nues, ils embarquent dans une croisière dans les marais hantés. Au cours de cette expédition guidée par un animateur incompétent, les inséparables amis rencontrent une mystérieuse (et jolie) jeune femme, un réalisateur de films adultes et ses deux starlettes ainsi qu’un gentil couple de touristes retraités. Au coeur du bayou, le malheur, incarné par un énorme, difforme, enragé, sur-puissant, attardé mental mort-vivant, les frappera mortellement les uns après les autres.

Hatchet
Hatchet

Ce film à cheval entre l’épouvante et la comédie s’efforce de ressaisir la magie des «  slashers  » des années ’80. Ainsi, aucun trucage numérique ne vient embellir cette production. Pareillement, il est impossible de nier la parenté entre le Jason de Friday the Thirteen Part II et le Victor Crowley de Hatchet. Quant aux autres personnages, même s’ils demeurent aussi superficiels que dans n’importe quel autre film d’horreur, ils évitent de tomber dans les clichés habituels du genre (nerd, sportif, drogué, fille de bonne famille, etc). Aussi, la présence, dans des rôles mineurs, de Tony Todd (Candyman), Kane Hodder (Jason) et Robert Englund (Freddy Kruger) renforce les liens avec ces classiques d’antan.

Hatchet
Hatchet

Le joyeux carnage réalisé par Adam Green ne se préoccupe pas de promouvoir un quelconque sous-texte. Le monstre ne représente pas la menace communiste ou une sexualité réprimée, ce n’est qu’une grosse brute excessivement violente. Les amateurs de «  gore  » seront attirés comme des mouches par ses grotesques exploits. Victor ne se contente pas de découper ses victimes à la hachette, il leur dévisse la tête, leur ampute la mâchoire ou leur arrache les bras (et j’en passe… beaucoup!) selon sa mauvaise humeur du moment. Accomplis par les artisans de Magical Media Industries (Friday the Thirteen VII, A Nightmare on Elm Street IV, Halloween IV) les sanglants trucages rappellent les meilleurs productions des années ’80.

Hatchet
Hatchet

Néanmoins, au delà des spectaculaires pertes de vies, la principale qualité de l’oeuvre réside dans ses hilarants dialogues. En plus d’assurer une franche rigolade, les grossières répliques rendent sympathiques les minces personnages qui s’apprêtent à goûter à la médecine moyen-âgeuse de M. Crowley.

Si vous aimez prendre des bains de sang avec de plantureuses demoiselles dénudées, Hatchet vous comblera davantage que Eternal avec Caroline Néron.