Spiral

Un film de Joel David Moore et Adam Green, avec Joel David Moore et Amber Tamblyn, États-Unis, 2007.


Joel David Moore et Adam «  Hatchet  » Green unissent leurs efforts pour peindre un tableau inquiétant de la solitude et la démence.

Mason travaille comme téléphoniste pour une compagnie d’assurance et vit reclus dans son appartement miteux de Portland. Son existence morne n’est agrémentée que par deux passions: peindre de formidables portraits de jolies jeunes femmes et écouter de la musique jazz. Personne ne le remarque, mis à part son patron, Berkeley, qui le traite comme son jeune frère et une nouvelle collègue de travail, Amber, qui admire ses croquis. Séduite par le talent de l’artiste, elle l’aide à sortir de sa carapace. Toutefois, Mason s’est-il construit cette coquille pour se protéger des autres ou pour les protéger de lui-même?

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Ce film indépendant américain bénéficie de qualités techniques indéniables. Le montage visuel et sonore ajoute à l’angoisse et l’ambiguïté qui plane au-dessus de la relation entre Amber et Mason. Les décors et éclairages contribuent aussi à cet inconfort; l’appartement décrépit de Mason faisant radicalement contraste avec son milieu de travail aseptisé.

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Le scénario bien ficelé se dirige, sans arrêt inutile, vers une fin renversante. Même lorsqu’on pense avoir anticipé la conclusion, elle parvient tout de même à nous décontenancer. Le texte laisse beaucoup de place aux acteurs et ces derniers, particulièrement Amber Tamblyn, lui donnent vie avec aplomb. Quant au personnage de Mason, avec ses tics et sa personnalité troublée, il représente un beau défi pour l’acteur et co-réalisateur Joel David Moore. Ce dernier n’arrive pas effacer complètement la nature «  gimmick  » de son rôle mais parvient à le rendre suffisamment sympathique pour empêcher l’intrigue de s’écrouler.

Alors, que vous aimiez les énigmes, les maladies mentales, les drames ou les suspenses, vous devriez trouver votre compte avec Spiral.