Un film de Naoyoshi Shiotani. Japon, 2007, 60 min.
Du studio d’animation japonais I.G. (Ghost in the Shell, Blood: The Last Vampire) émerge le long métrage étrangement nommé Tokyo Marble Chocolate. Ce titre insensé ne correspond aucunement à cette simple histoire d’amour entre un garçon, une fille et un mini-mulet.

Tokyo Marble Chocolate se divise en deux chapitres complémentaires. Le premier suit les péripéties d’un garçon qui n’a pas le courage de dire « je t’aime » à l’élue de son coeur. Le second suit cette dernière, une jeune fille insécure qui croit que personne ne peut vraiment l’aimer. Leur existence change du tout au tout quand surgit un mini-mulet avec une hure verte qui leur apprendra à surmonter leurs peurs.
Les deux chapitres racontant la même histoire depuis deux points de vue opposés permettent d’amusants jeux narratifs. Les trous incompréhensibles qui criblent la première partie se voient bouchés lors de la seconde. Par contre, le recours au hasard et aux manigance du mini-mulet domestique pour développer l’intrigue agace. Les aléas du sort dictent les actions des deux héros davantage que leur propre volonté.

Quant à la fluidité de l’animation, elle s’avère insatisfaisante. La qualité du dessin convient et les quelques touches surréalistes (le mini-mulet qui se fâche, le garçon qui se transforme en monstre) amusent. Toutefois, comme pour la majorité des animations japonaises de piètre qualité, on retrouve plus d’images statiques que d’images en mouvement. Pire, lorsque ça bouge, ça bouge maladroitement, de façon saccadée.
Le charme du ridicule mini-mulet suffit presque à faire oublier la faiblesse du scénario et du travail d’animation. Mais si vous aimez les histoires incongrues et les présentations Powerpoint, ce film est pour vous.