David and Goliath

Un film de Ferdinando Baldi et Richard Pottier mettant en vedette Orson Welles, Ivica Pajer et Kronos. Italie, 1960, 95 minutes.


Dans le sillon des épiques productions bibliques des années ’50 et ’60 (Ben Hur, The 10 Commandments, The Greatest Story Ever Told) voguèrent de nombreuses productions italiennes de moindre envergure.

Exploitant les compétences développées durant le tournage de péplums, les artisans de ces saints longs métrages arrivèrent à des résultats approchant la qualité des opus hollywoodiens. C’est dans ce courant que s’inscrit David and Goliath. Premier fait à noter, ce film de Ferdinando Baldi et Richard Pottier met en vedette nul autre que Orson Welles dans le rôle du roi Saul. Quel casting inspiré!

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Rarissime sont les acteurs qui auraient pu rendre avec autant de justesse la complexité de ce personnage tragique. Sa présence physique et son ton de voix ont quelque chose de royal. Enfin, il exploite à merveille la bonne vielle technique de «  la pause dramatique  » pour rendre l’aspect calculateur du roi Saul.

Ivica Pajer prête ses traits au plus célèbre «  underdog  » de l’histoire. De dire qu’il n’est pas l’égal d’Orson Welles est un euphémisme. Sans subtilité dans sa manière d’exprimer ses émotions, il est soit TRÈS triste, TRÈS fâché, TRÈS amoureux ou TRÈS pensif. Son jeu minable, dans le rôle principal, torpille la production.

Dans le rôle de Goliath, le géant de cirque Kronos a le physique de l’emploi. Et puisque son personnage en est un de brute épaisse, son talent limité d’interprète n’est pas un problème. Après tout, il grogne plus qu’il ne parle. Le directeur photo choisit bien ses angles pour le rendre menaçant. Il enchaîne les plans en plongé et contre plongé pour accentuer l’écart de taille entre le géant et les autres. Il en résulte parfois des images cocasses, comme lorsque la caméra se trouve derrière Goliath et que l’on peut voir en avant plan les poils qui ornent son épaule.

Le choc inévitable entre David et Goliath ne déçoit pas malgré son inévitable conclusion (indice: David gagne). Goliath lance d’énormes javelots que David évite comme le ferait Néo dans The Matrix. Ensuite, l’éventuel roi des juifs répond de sa fronde et le reste fait partie de la légende. Toutefois, l’incontournable dénouement du récit contribue à rendre son déroulement fastidieux. Pire, outre le duel, presque tout le reste du film met en scène de longs et maladroits dialogues. Le seul à être capable de tirer son épingle du jeu dans de telles circonstances est Orson Welles, tous les autres acteurs trébuchent dans leurs répliques en vieil anglais.

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C’est dommage que les éléments dramatiques soient aussi faibles. Les costumes et décors, eux, sont d’une qualité remarquable. Somme toute, David and Goliath constitue un film inégal qui se maintient près du seuil de la médiocrité grâce à une grande performance d’un grand acteur.

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